Hello Basile, comment vas-tu ?
Salut Marie ! Ça va bien, malgré les différentes échéances qui commencent à arriver : l’expo de la Friche Belle de Mai, l’impression des gobelets que j’ai designé pour le toit terrasse, mais surtout le solo que nous préparons avec Sans titre (2016), qui aura lieu en marge d’artorama, où je présente une installation dans le cadre du showroom, mais aussi un papier peint sur ton stand !
Cet été nous organisons ce qui sera donc ton premier véritable solo show avec une galerie.
Le vernissage aura lieu le 28 août, à Marseille. En quoi le processus te paraît-il différent de tes expériences institutionnelles, ou avec des project-spaces ?
Nous collaborons ensemble depuis le début de l’aventure Sans titre (2016) et je dois dire que l’accompagnement dans ce projet est très complet. Je vous vois comme une galerie qui a l’ADN d’un project-space, donc il y a des attentes de votre part, mais vous laissez une totale liberté aux artistes et c’est très important.
Histoire de recontextualiser un peu pour nos lecteurs, Sans titre (2016) est une galerie nomade. À chaque exposition nous investissons des espaces différents et atypiques. Si notre projet commun est en réflexion depuis août 2018, le propriétaire de l’espace que nous souhaitions investir, l’antiquaire Gérald Moreau, a validé notre proposition il y’a quelques mois seulement. Comment cette incertitude a-t-elle influencé la conception de l’exposition ?
Ma manière de travailler ne change pas, je fais les images, prépare les supports, trouve les matériaux et assemble tout une fois les étoiles alignées. Mon travail se base sur des images tirées de magazines d’architecture que je glane, j’altère et retravaille. J’ai une relation très forte à l’espace du coup je pense toujours au lieu d’exposition. Exposer chez Gérald Moreau m’a permis d’avoir accès à ses archives personnelles, sur lesquelles je travaille actuellement, et aussi le choix du mobilier avec lequel vont dialoguer les pièces. Gérald est un antiquaire très punk, il écrase ses clopes dans des cendriers Jouve. « Ce sont des objets du quotidien, faut bien les utiliser » m’a t-il dit !
Sait-on déjà où aura lieu l’after du vernissage ?
Nous serons idéalement situés à deux encablures du Grand Bar du Chapitre, un haut lieu des nuits marseillaises, avec un jukebox fourni et des pastis bien tassés.
Vais-je gagner au blind test de l’after de l’after, et si oui ou non, sur quelle chanson se fera la balle de match ?
Tu veux dire l’after de l’after de l’after ? Quelque soit la chanson, tu es quasi-imbattable au blind test ! La balle sera dans ton camp si on balance un petit Medhy Custos.
De manière plus générale, qu’attends-tu d’une galerie et de son accompagnement à tes cotés ?
Je pense que l’accompagnement d’un artiste à chaque instant de sa production est primordial. Le dialogue et les rapports humains sont essentiels selon moi.
Est-ce plus difficile pour toi de travailler avec des amis ?
Je pense que cela rajoute une couche d’affect, qui met la barre très haut. On ne veut pas décevoir ses amis. Je pense que l’on gère le rapport au travail différemment, car chacun sait de quoi l’autre est capable. Et tout dépend des relations de chacun, par contre nous avons une relation honnête, quand quelque chose ne va pas, c’est dit, et on passe à autre chose en s’améliorant.
Quelle est ta relation à l’aspect commercial de tes oeuvres ? Et comment travailler avec une galerie comme Sans titre (2016), plutôt qu’avec une institution, influence ta production de ce point de vue ?
Il y a une grande dualité dans mon travail, d’un côté la fabrication de pièces, très désirables je pense, que j’essaie de réaliser avec le plus de maîtrise technique possible, qui sont souvent volumineuses du fait des matériaux utilisés (acier, verre de récupération), et un travail in situ, fait de matériaux comme le scotch, les photocopies ou le papier carbone directement sur les murs, qui est vraiment de l’ordre de l’expérimentation au sein même de l’espace d’expo, j’essaie de faire dialoguer les deux. Je réfléchis et m’adapte aux situations, à l’architecture du lieu dans lequel s’inscrit mon travail, donc finalement que les pièces soient présentées dans un contexte commercial n’a pas tellement d’influence sur ma pratique.
Avec quelle galerie rêverais-tu de travailler (sky is the limit) ?
Sans Titre (2016) dans 10 ans encore, et C L E A R I N G parce que le ciel est la limite.
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Hello Basile, comment vas-tu ?
Salut Marie ! Ça va bien, malgré les différentes échéances qui commencent à arriver : l’expo de la Friche Belle de Mai, l’impression des gobelets que j’ai designé pour le toit terrasse, mais surtout le solo que nous préparons avec Sans titre (2016), qui aura lieu en marge d’artorama, où je présente une installation dans le cadre du showroom, mais aussi un papier peint sur ton stand !
Cet été nous organisons ce qui sera donc ton premier véritable solo show avec une galerie.
Le vernissage aura lieu le 28 août, à Marseille. En quoi le processus te paraît-il différent de tes expériences institutionnelles, ou avec des project-spaces ?
Nous collaborons ensemble depuis le début de l’aventure Sans titre (2016) et je dois dire que l’accompagnement dans ce projet est très complet. Je vous vois comme une galerie qui a l’ADN d’un project-space, donc il y a des attentes de votre part, mais vous laissez une totale liberté aux artistes et c’est très important.
Histoire de recontextualiser un peu pour nos lecteurs, Sans titre (2016) est une galerie nomade. À chaque exposition nous investissons des espaces différents et atypiques. Si notre projet commun est en réflexion depuis août 2018, le propriétaire de l’espace que nous souhaitions investir, l’antiquaire Gérald Moreau, a validé notre proposition il y’a quelques mois seulement. Comment cette incertitude a-t-elle influencé la conception de l’exposition ?
Ma manière de travailler ne change pas, je fais les images, prépare les supports, trouve les matériaux et assemble tout une fois les étoiles alignées. Mon travail se base sur des images tirées de magazines d’architecture que je glane, j’altère et retravaille. J’ai une relation très forte à l’espace du coup je pense toujours au lieu d’exposition. Exposer chez Gérald Moreau m’a permis d’avoir accès à ses archives personnelles, sur lesquelles je travaille actuellement, et aussi le choix du mobilier avec lequel vont dialoguer les pièces. Gérald est un antiquaire très punk, il écrase ses clopes dans des cendriers Jouve. « Ce sont des objets du quotidien, faut bien les utiliser » m’a t-il dit !
Sait-on déjà où aura lieu l’after du vernissage ?
Nous serons idéalement situés à deux encablures du Grand Bar du Chapitre, un haut lieu des nuits marseillaises, avec un jukebox fourni et des pastis bien tassés.
Vais-je gagner au blind test de l’after de l’after, et si oui ou non, sur quelle chanson se fera la balle de match ?
Tu veux dire l’after de l’after de l’after ? Quelque soit la chanson, tu es quasi-imbattable au blind test ! La balle sera dans ton camp si on balance un petit Medhy Custos.
De manière plus générale, qu’attends-tu d’une galerie et de son accompagnement à tes cotés ?
Je pense que l’accompagnement d’un artiste à chaque instant de sa production est primordial. Le dialogue et les rapports humains sont essentiels selon moi.
Est-ce plus difficile pour toi de travailler avec des amis ?
Je pense que cela rajoute une couche d’affect, qui met la barre très haut. On ne veut pas décevoir ses amis. Je pense que l’on gère le rapport au travail différemment, car chacun sait de quoi l’autre est capable. Et tout dépend des relations de chacun, par contre nous avons une relation honnête, quand quelque chose ne va pas, c’est dit, et on passe à autre chose en s’améliorant.
Quelle est ta relation à l’aspect commercial de tes oeuvres ? Et comment travailler avec une galerie comme Sans titre (2016), plutôt qu’avec une institution, influence ta production de ce point de vue ?
Il y a une grande dualité dans mon travail, d’un côté la fabrication de pièces, très désirables je pense, que j’essaie de réaliser avec le plus de maîtrise technique possible, qui sont souvent volumineuses du fait des matériaux utilisés (acier, verre de récupération), et un travail in situ, fait de matériaux comme le scotch, les photocopies ou le papier carbone directement sur les murs, qui est vraiment de l’ordre de l’expérimentation au sein même de l’espace d’expo, j’essaie de faire dialoguer les deux. Je réfléchis et m’adapte aux situations, à l’architecture du lieu dans lequel s’inscrit mon travail, donc finalement que les pièces soient présentées dans un contexte commercial n’a pas tellement d’influence sur ma pratique.
Avec quelle galerie rêverais-tu de travailler (sky is the limit) ?
Sans Titre (2016) dans 10 ans encore, et C L E A R I N G parce que le ciel est la limite.
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